L'analyse de contenu, l'édition a posteriori, la diffusion et la conservation des fimls sociologiques ne se traitent pas comme du texte en raison de la natures très différente des types de lectures (dynamique vs statique) et des supports. Durant des décennies, nombre de films étaient difficilement visibles dans des organismes qui en assuraient la conservation. Aujourd'hui, avec la multiplication des tournages et des usages, une réflexion sur ce sujet est à renouveler au fil des changements techniques.
Depuis toujours nos données sont faites et marquées par la technicité des époques. Avec les technologies numériques, les formats changent extrêmement vite non seulement au cours de la réalisation, mais également pour conserver des conditions de diffusions acceptables. Un des défis que nous rencontrons est des ne pas faire des films jetables, mais de faire durer ces travaux le plus longtemps possible. Pour cela, nous devons tout mettre en œuvre pour que nos travaux ne soient pas annihilés par les évolutions techniques. L'aisance dans les transcodages me semble être un élément important de nos connaissances car peu d'entre nous bénéficient de financements pour maintenir ces documents. De plus, si nous ne pouvons avoir accès à des données sources, nous aboutirons à des recompressions de données déjà compressées avec les pertes de qualité que cela implique. Les écrits ne rencontrent pas ce genre d'enjeu, sauf à totalement perdre les supports imprimés. Ce versant de la conservation est un enjeu majeur des études visuelles depuis le passage au tout numérique.